On doit ce concert inédit de Félix Leclerc aux Archives nationales du Québec et à un collégien qui prit l’initiative de l’enregistrer pour faire un cadeau à sa mère. On est au couvent de Nicolet, en 1964. Un homme s’avance seul sur scène, armé de sa seule guitare en bois. En toute simplicité, il chante ses classiques (Moi, mes souliers, Le P’tit Bonheur), ses fables revendicatrices (Le Québécois) ou sociales (La Chanson du pharmacien), ou des paysages glacialement beaux (L’eau de l’hiver est froide). De ses grosses mains, il sait faire gronder sa guitare (La Drave) ou l’effleurer délicatement. Le son n’est pas parfait, Félix a quelques trous de mémoire, il hésite. Il ne se prend pas pour un chanteur, juste pour un homme qui chante. Et dans son cas, c’est amplement suffisant.
Guide albums
Félix Leclerc
Nicolet 1964
XXI Productions, 2005