Comme son collègue Richard Gagnon, le pianiste helvético-montréalais Félix Stüssi avait sollicité la participation d’un invité de marque américain, le tromboniste Ray Anderson, pour le disque Baïji dont ce nouveau CD apparaît comme un prolongement. Enregistré devant public, le disque a pour coeur cette suite éponyme en cinq mouvements inspirés de l’univers fantasmagorique du peintre néerlandais Bosch, à laquelle se greffent des relectures enjouées de compositions antérieures de Stüssi. Stimulés par Anderson, le pianiste et les membres de son quintette (dont le saxophoniste Alexandre Côté, flamboyant d’inventivité) se donnent corps et âmes à cette musique enlevante. Une chose est sûre, le regretté critique Len Dobbin, dédicataire de l’oeuvre, aurait jubilé.
Guide albums
Félix Stüssi 5 avec Ray Anderson
Hieronymus
Effendi, 2010