On croyait que, leur quart d’heure de gloire écoulé, MM. Fischer et Spooner avaient rendu leurs synthés au prêteur sur gages de leur quartier. Erreur. Soucieux de s’inscrire dans la durée, le duo travaillait plutôt à un deuxième opus qui rendrait compte de préoccupations jusqu’ici reléguées aux marges (envie du refrain parfait, intérêt pour un rock plus ambitieux…). Dans les faits, l’initiative se révèle féconde et atteint, par moments, des hauteurs appréciables que seul Air connaissait. Bon, on sera tenté de reprocher à Fischerspooner sa palette sonore obsolète (très 2002 tout ça…). Mais si ça se trouve, Odyssey n’est rien d’autre qu’un requiem à la mémoire de l’électroclash.
Guide albums
Fischerspooner
Odyssey
Capitol/EMI, 2005
