Avec Los Angeles (2008), Steven Ellison proposait un point de rencontre aussi intéressant que confortable entre l’électronique expérimentale, le hip-hop abstrait et un style de composition plus direct et funky. Le problème de cette suite infiniment plus dense et complexe, aux tendances free jazz, c’est qu’elle nous ramène sur les sentiers déjà explorés par Squarepusher, Luke Vibert et tant d’autres qui, en cherchant à faire avancer leur science, se sont égarés dans l’hermétisme. Cosmogramma comprend sa part de bons moments (efficace Nose Art, ou .And the World Laughs With You, avec Thom Yorke) et plaira assurément aux tenants de la chose électro-jazz, mais on dirait qu’il y a trop de monde au party d’Ellison pour qu’on puisse entrer.
Guide albums
Flying Lotus
Cosmogramma
Warp-Fontana North/Universal, 2010