Fortin-Léveillé
Valse d'automne

Après nous avoir caressé l’âme et réchauffé le cour avec trois albums de guitares chaudes sur des thématiques rêvasseuses et mélancoliques qui figentle temps, le tandem discret de Richard Léveillé et Luc Fortin pince toujours les cordes avec la même douceur qui les caractérise. Valse d’automne peut sembler un titre austère et, certes, le côté apaisant de leur vague à l’âme demeure, peu importe la saison visitée. Y a que les destinations-voyages qui changent: Travessia de Milton Nascimento, Papillons noirs du musettiste Joe Privat, Manoir de mes rêves de Django Reinhardt (ou est-ce du regretté Babik, mort il y a quelques semaines?), Made in France de Birelli Lagrene, et on a même droit au Dernier Tango à Paris de Gato Barbieri. Méditerranéen comme musique? C’est comme si l’huile d’olive coulait par intraveineuse.