Francis Cabrel
Des roses & des orties

Sonorités délibérément cotonneuses de 12 cordes, contrebasse et batterie en sourdine, musiciens formidables et écriture d’un classicisme délicieusement anachronique (La Robe et l’Échelle)… Le 18e album de Cabrel n’a de vaguement grinçant que ses fables humanistes (Des hommes pareils), ou plutôt tiers-mondistes, jetées contre ceux qui nuisent au bonheur des sociétés (Les Cardinaux en costume). Mis à part les chansons de J.J. Cale, C.C.R. et Dylan – dont il ose traduire mot pour mot la poésie hermétique de She’s an Artist -, Cabrel se pose des questions sans réponses et parfois se surprend lui-même, quand il est question des ravissements que procurent la nature, la musique et bien sûr les femmes -omniprésentes -, que ces fièvres ne l’aient jamais quitté.