Ne vous laissez pas leurrer par le rock de Dur comme fer. La pièce inaugurale du nouveau Cabrel, clin d’œil évident au turbo tube Encore et encore, pointe dans une direction opposée de celle qu’emprunte en vérité ce 14e album aux couleurs plus country et folk. Toujours aussi fasciné par l’Amérique, le beau Francis évoque autant la Nouvelle-Orléans (Pas si bêtes) que Nashville, habille de lap-steel, de violon, de mandoline et de nombreuses guitares pleines de twang ses refrains inquiets face à un monde qui «vote le génocide par précaution». Le sexagénaire exauce aussi enfin – deux fois plutôt qu’une! – celles (et ceux) qui attendaient de lui de nouvelles chansons d’amour (un sujet qu’il a beaucoup creusé, demandez à Petite Marie). Moment de grâce: La voix du crooner, ballade au piano décrivant le noble déclin d’un chanteur de charme devant lequel les dames n’ont jamais cessé de se pâmer.
Dur comme fer
http://www.youtube.com/watch?v=vwSNm730rSs