Françoise Hardy
Tant de belles choses

Ex chansons cultes des années soixante, chanson luxe voluptueuses des 70-80, superbes chansons sous influence rock anglais tristement sous-estimées des années 90, Françoise Hardy aura condensé l’essentiel de 4 décennies en réconciliant deux des genres qui l’ont rendue incontournable. Mettant de coté presque toute velléité rock Tant de belles choses est un lent monologue intime adressé à un interlocuteur unique et visiblement sourd. De À l’ombre de la lune et autres chansons-guitares jusqu’ au tard dans la nuit très revival eighties façon Tirez pas sur l’ambulance, tout est ici construit autour d’un thème unique conjugué avec fatalisme: l’amour, ses ruptures et survivance avec des pointes dramatiques admirables (La folie ordinaire). D’une douceur inquiétante les l’écho de ce monde évanescent même dans ce qu’ils ont parfois d’optimiste (Tant de belles choses) demeurent ambigus puisqu’ils ne trouvent de refuge que dans l’abîme du rêvé cher à Nelligan.