Blood débute là où, sur Tonight, finissait Lucid Dreams, intrigante composition assortie d’une longue traîne techno. Ceux qui regrettaient que les Franz ne s’aventurent pas plus loin dans cette direction voudront entendre ce «nouveau» disque, frère de sang de celui paru en fanfare l’hiver dernier. Si Blood est lancé discrètement, c’est qu’on en trouvait déjà l’essentiel sur certaines éditions de Tonight. Au menu, neuf versions dub gravées en marge des sessions d’enregistrement «normales». Le producteur Dan Carey a remodelé les versions connues, conservant ici la mélodie vocale, là le motif de guitare central. Ces variations, si elles suscitent la curiosité, s’avèrent toutefois d’un intérêt limité sur le plan sonore. Rien ici ne transcende le matériel original qu’on prendra plaisir, à titre comparatif, à réévaluer. C’est déjà ça.
Guide albums
Franz Ferdinand
Blood
Domino/Sony BMG, 2009