Après le très ambiant Planter le décor, Fred Fortin revient à une formule plus simple sur Plastrer la lune. Rappelant l’époque du Plancher des vaches, les ambiances folk/blues lo-fi en sortent gagnantes et créent un effet de proximité idéal pour apprécier les textes, tantôt glauques, parfois anecdotiques, de Fortin. Comme sur son premier album éponyme, Fred «le conteur» refait surface pour nous servir le quotidien de personnages charismatiques (Bobbie, Dollorama, l’excellente Madame Rose). S’ajoute une dimension rock abrasive, descendante des expérimentations de Gros Mené, une dose de bonne humeur et un super hymne country (très Sadies): Le Mur. Re-bienvenue dans l’univers Fortin, un monde inventif et juste assez croche pour être 100 % authentique.
20 % d’amplis à lampes «crinqués»
25 % de joual
20 % d’humour noir
15 % de nonchalance
20 % d’indépendance artistique