La voix de Fred Pellerin ensorcelle. Non seulement elle apaise, mais une fois au service de chansons nourries de hasards, de gratitude ou de rêves, elle nous connecte sur la beauté du monde sans recourir aux artifices d’une grosse production. Même lorsque ça vire à la grisaille, il y a l’espoir. Et lorsqu’il tombe dans le plus anecdotique, le sourire n’est jamais loin. Bien que le chanteur et conteur ne signe que trois textes et cinq compositions sur les douze chansons folk de Plus tard qu’on pense, le disque conserve une unité de ton tant Pellerin sait bien choisir parmi le matériel qu’on lui propose (dont deux textes de René Richard Cyr) et les reprises: Le grand cerf-volant de Vigneault, Hope That I Don’t Fall in Love With You de Tom Waits traduite en français et Cajuns de l’an 2000. Cette dernière représente l’un des rares faux pas du disque. Le texte est parfait pour Pellerin, mais son interprétation décalée nuit à la musicalité du classique de Stephen Faulkner. Pour le reste, les frissons.
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Fred Pellerin
Plus tard qu'on pense
Disques Tempête, 2014