Pour son troisième album solo, le contrebassiste jazz Frédéric Alarie poursuit son travail de déconstruction des structures établies du jazz. Et ce goût du risque lui sied drôlement bien. À preuve, ces quelques envolées en solo qui ont de quoi rendre jaloux Miroslav Vitous, un amalgame sonore entre la caisse de résonance de son noble instrument et la chorale (très grégorienne) du cégep Marie-Victorin, ou une rencontre avec le trombone de Muhammad Abdul Al-Kabyr, le tuba d’Andrew Homzy et les percussions de Louis-Daniel Joly, sinon la tension nécessaire du quatuor de base (Donato-Lachapelle-Guilbault). Une incartade n’attend pas l’autre. Et qui plus est, enregistré à l’église Saint-Jean Baptiste. Un superbe effronté, cet Alarie. Un explorateur.
Guide albums
Frédéric Alarie
Moon Bass
Fidélio/Québec Audio, 2000