D’un côté, je suis un peu honteux de parler aussi tard de ce brûlot paru en octobre, mais de l’autre, certains d’entre vous risquez d’avoir des semaines pour vous remettre de cette oeuvre désarmante. Tel que le titre l’indique, le chanteur de Frog Eyes, Carey Mercer, a connu un «printemps» plutôt morne. Comme le disque a été composé au cours des trois dernières années, celui-ci a autant été influencé par le mouvement Occupy – allant de l’idéalisme en découlant jusqu’aux sarcasmes face aux réactions de l’establishment – que par le décès de son père (d’où l’émouvante pièce Claxxon’s Lament). Bref, les allusions sont nombreuses, voire labyrinthiques, mais les musiques – plus posées tout en suscitant toujours les regrettés Wolf Parade) – et la fameuse voix de Mercer s’avèrent être des guides admirables pour passer au travers. À écouter attentivement, mais surtout: à écouter!
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Frog Eyes
Carey’s Cold Spring
Indépendant, 2013