Du vrai rock-funk-soul garanti pur sud-américain, malaxé à Montréal, ça vous tente? En plus d’étaler la plus belle pochette de disque de l’année, toute bleue – ce qui ne dérange en rien -, le premier compact de Gaïa met surtout fin à huit années de galère, de détours, de progrès et d’attente. Le groupe multiculturel bénéficie heureusement de l’expertise du chef Ramachandra Borcar – le réalisateur le plus inspiré et le plus visionnaire en ville – qui fusionne enfin les éléments polyrythmiques du Brésil et les sonorités de piano électriques très seventies en plus de mettre l’accent sur l’essentiel, tout en laissant à l’avant la voix de tête du Portugais Elie Haroun. Il y a aussi Calor & Paz avec le rap péruvien de Kullak Viger Rojas, la cuica de maître Vovo dans Maracuja ainsi que la mélodie sinueuse et subtile de Outono.
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Gaïa
Gaïa
Jajou/Select, 2005