Le virage vers un son plus pop amorcé par Calexico avec Feast of Wire (2003) se maintient sur Garden Ruin, coréalisé par J.D. Foster (Dwight Yoakam, Nancy Sinatra). Cinquième disque officiel du groupe de l’Arizona, Garden Ruin s’ouvre avec la très jolie Cruel, illustrant bien la tendance du clan vers l’écriture de chansons mélodiquement plus structurées. Davantage uniforme en sonorités que ses prédécesseurs, l’album couvre néanmoins une vaste palette d’ambiances, comportant évidemment les brises tex-mex usuelles et grisantes vibrations du studio Wavelab, plus quelques échos de Brooklyn cette fois-ci. Permettant d’apprécier encore mieux la voix de Joey Burns, les 11 titres passent de l’infime murmure au rock bien électrique, un autre flagrant exemple d’imagination et de ferme complicité entre Burns, Convertino et leur orchestre flamboyant.
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