Sans Dom Hamel, le second cerveau derrière l’excellent premier disque de Gatineau et maintenant membre d’Orange Orange, le groupe mené par l’exubérant rappeur Séba propose un deuxième compact moins jazzy et plus électro. Au fond, on comprend mieux ce qu’apportait Hamel: de l’oxygène. Parce qu’aussi bon MC soit-il – les comparaisons avec Loco Locass ne sont pas fortuites -, Séba roule ici à 200 km/h. Les idées foisonnent dans sa tête, les accents toniques se multiplient, le ton est souvent agressif et rarement laisse-t-on les musiques, pourtant réussies, respirer. Ainsi, l’écoute de Karaoké King devient aride, même si on finit par retenir quelques bons passages (la pièce-titre, Toutes dépenses payées, Motherlover).
Guide albums
Gatineau
Karaoké King
C4, 2011
