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Geoffrey Oryema: Spirit

Geoffrey Oryema
Spirit

Columbia/Sony, 1998

Pas mauvais finalement, le dernier Oryema. L’Ougandais, qui a élu domicile en France, avait vu pâlir son étoile depuis son départ de Real World, l’étiquette qui l’avait révélé au début des années 90, faisant de lui une des figures de proue des musiques du monde pour un bout de temps. Ce nouveau disque, enregistré à Londres avec le réalisateur britannique Rupert Hine – qui n’est pas Brian Eno, loin s’en faut! – m’a d’abord laissé sceptique. Pourtant, on y trouve quelques moments émouvants, des textes sincères et cette qualité folk acoustique attachante, comme dans une ballade accidentelle sur la solitude et dans les deux chansons pour John, le frère de Geoffrey, décédé en 1989. Quelques synthés inutiles, une tendance pop plutôt discutable, mais toujours de très beaux chours et surtout cette fameuse voix de fausset qui rappelle sans faire exprès l’autre frère d’Amérique, le Brésilien Milton Nascimento.