À notre époque prodigue en jeunes pianistes de jazz brillants issus de tous azimuts (Yaron Herman, Robert Glasper, Baptiste Trotignon, John Roney), le fils du contrebassiste John Clayton réussit à capter notre attention avec son style virtuose dérivé de celui d’Oscar Peterson, mais modulé par une sensibilité plus contemporaine. De sa composition Boogablues à sa reprise du Con Alma de Dizzy Gillespie, Clayton explore une dizaine de pièces originales et deux standards à la tête d’un trio qui fait montre d’une cohésion remarquable. «La tradition et l’innovation peuvent coexister paisiblement», affirme-t-il dans son texte liminaire aux allures de déclaration de principes. CQFD, se dit-on après l’écoute de ce disque de fort bon augure pour la suite de sa carrière.
Guide albums
Gerald Clayton
Two-Shade
Emarcy, 2009