Le premier album de Ginette, en 2003, laissait entrevoir un personnage décalé: une hippie perdue dans notre ère moderne, qui déclinait des couplets drôles et sympathiques. Dans ce nouvel opus, Ginette cherche à passer du marron fatigué au rose excité. Non sans mal. La pochette parle d’elle-même. La confusion règne entre les années 80, avec des couleurs kitsch et des patins à roulettes, et une micro-robe comme en portait Françoise Hardy il y a 40 ans. Schizophrénie, mon amour. La chanteuse semble écartelée entre le désir d’être à la mode et celui de faire ce qu’elle aime. Malgré l’aide précieuse du chanteur Mathieu D’Astous aux arrangements et à la réalisation, qui donne un groove incomparable à ces chansons d’amour, voici un CD qui ne réussit pas tout à fait à convaincre, malgré tous les efforts dépensés.
Guide albums
Ginette
Taxi Miki
La Tribu/Select, 2007