Girls
Father, Son, Holy, Ghost

À l’exception de Die et son incartade stoner rock, Father, Son, Holy, Ghost s’avère moins éparpillé (et moins brouillon) qu’Album (2009). Une fois les élans pop des premières pièces passés, Christopher Owens et sa troupe se lancent dans une série de chansons arrache-coeur. Comme l’ont fait les New-Yorkais de Calla au début des années 2000, Girls décuple l’aspect poignant de son spleen grâce à la lourdeur et l’esprit d’abandon d’un rock lent, atmosphérique et nourri d’accords d’orgue et de lourdes guitares électriques. Or, bien malins, les Californiens connaissent leurs classiques et allègent la formule grâce à quelques clins d’oeil, dont la très Motown Love Like a River. Fort réussi.