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Mick Jagger: Goddess in the Doorway

Mick Jagger
Goddess in the Doorway

Virgin/EMI, 2001

On joue aux comparaisons? Lucky Day ressemble à Harlem Shuffle, Everybody Getting High à Sympathy for the Devil, Too Far Gone à Wild Horses, Dancing in the Starlight fait penser au Memory Motel de Black and Blue, etc. Cela dit, ce n’est pas une tare, loin s’en faut. Si on aime Mick, on aime ses tics, on aime ses ballades, ses débordements en dehors des Stones. Son tandem avec Bono sur Joy, c’est gros, c’est évident, c’est du U2, c’est un prétexte… C’est ainsi qu’on doit le prendre: pour son "entertainment value". Et il y a de superbes inutilités aussi, presque psychotroniques; je pense à Visions of Paradise, à Hide Away, imbuvable et vaguement tropicale aux côtés de Wyclef Jean, ou à la pièce-titre, sortie de secours musicale trop facile. Lenny Kravitz sort grand gagnant parmi les invités avec le hit assuré God Me Everything: ce plaisir-là n’a aucune raison d’être boudé. Mais ce qui fait sourire avec cet album inégal, c’est que Mick Jagger a une vie en dehors des Stones. Une drôle de vie. Nécessaire, à mon avis.