D’un disque à l’autre, Gonzales se réinvente, si bien que l’auditeur ne sait jamais trop sous quelle forme il le retrouvera. Cette fois, il nous revient en crooner décalé, très kitsch, laissant l’impression qu’il a fait un voyage dans le temps jusqu’aux seventies des Bee Gees et de Lionel Richie. Le résultat est scandaleusement fromagé (voir le solo de saxo dans Slow Down et les violons disco dans Let’s Ride); c’est ce qui surprend et saisit à la première écoute. Puis on renoue avec le piano de Gonzo, très à l’avant sur Modalisa et Theme From., presque instrumentale, et cette obsession pour les mélodies, ici enveloppées dans une formule pop très accessible dépourvue, promet-il, de toute trace de cynisme.
Guide albums
Gonzales
Soft Power
Arts & Craft/Universal, 2008