Avec ce premier projet solo, le chanteur de Tragically Hip oblique délibérément vers des contrées intimistes et opte pour une économie de moyens qui souligne la finesse de son propos. Alors que certains titres comme Trick Rider accrochent par leur harmonie à la Roy Orbison, d’autres s’appuient plutôt sur les textes récités sur fond instrumental minimal. À la liste des collaborations, notons la présence de l’ex-Eric’s Trip Julie Doiron et celle, surprenante, du cinéaste Atom Egoyan à la guitare sur Mystery. De par sa facture maison et sa structure inégale, cet essai poétique n’atteindra pas les fidèles des Hip, ou sinon, plaira aux plus aventuriers de ceux-ci.
Guide albums
Gordon Downie
Coke Machine Glow
Universal, 2001