Guide albums
Gorillaz: Gorillaz

Gorillaz
Gorillaz

Parlophone/EMI, 2001

Avec son rythme imparable, il est impossible de résister à Clint Eastwood, premier extrait tiré de l’album de Gorillaz, projet un peu mystérieux mené par le chanteur de Blur, Damon Albarn. Sur papier, avec une liste d’invités alléchante (entre autres, Miho Hatori de Cibo Matto, Ibrahim Ferrer du Buena Vista Social Club, Tina Weymouth de Tom Tom Club) et une réalisation du très réputé Dan The Automator, on attendait beaucoup de ce premier essai. On pourrait reprocher à Gorillaz de surfer d’une idée à l’autre sans vraiment en approfondir aucune. Pour moi, c’est loin d’être un défaut. On s’amuse ferme en écoutant ces petites bombes rafraîchissantes qui vous accrocheront un sourire aux lèvres. Étonnamment, malgré la tangente hip-hop du projet, l’emprise de Damon Albarn sur Gorillaz semble très forte; Blur n’aurait pas dédaigné plusieurs de ces morceaux: même force dans les mélodies, même côté un peu bordélique, même mélange de rock, de pop, de punk et de kitsch. Arrêtez de vous casser la tête, c’est le disque idéal pour le printemps.