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Gorillaz: Demon Days

Gorillaz
Demon Days

Parlophone/EMI, 2005

Gorillaz permet une fois de plus à Damon Albarn d’explorer divers courants musicaux à l’extérieur du cadre rock alterno de Blur. Dépourvu de bombe à la Clint Eastwood, Demon Days croise le hip-hop et la musique pop électronique dans un enrobage moins rap old-school que sur le premier disque. Cette orientation plus moderne résulte sans doute du travail de Danger Mouse (celui-là même qui mixa l’album Noir de Jay-Z au Blanc des Beatles pour créer le disque gris), qui remplace ici Dan the Automator. Or, les meilleures pièces du compact s’avèrent justement les plus groovantes. Dirty Harry, Fell Good Inc et All Alone sauvent par leur intensité rythmique l’atmosphère hésitante du disque où Gorillaz n’exploite pas à fond ses meilleures idées. Bien qu’inégal, un effort audacieux auquel collaborent De La Soul, Roots Manuva et MF Doom.