Le slam bout dans les souterrains, mais en surface, Grand Corps Malade et Abd Al Malik trônent toujours. Et pour cause, le premier nous revient sur ce troisième album avec sa poésie terre-à-terre, mais ô combien évocatrice. Voix de la veuve et de l’orphelin, pourfendeur des inégalités, mais rebelle à ses heures, Grand Corps est bon philosophe. Son aura et sa voix chaude nous enveloppent sur des musiques en continuité avec Midi 20 (2006) et Enfant de la ville (2008). Les compositeurs S Petit Nico et Feedback sont toujours présents, mais laissent place à un Charles Aznavour décevant (son lyrisme ne cadre pas) ou à un Yann Perreau qui, avec sa ligne de piano simple et efficace, joue de prudence dans À Montréal.
Guide albums
Grand corps malade
3ème Temps
Universal/DEP, 2010