Oui, l’écoute du second album des Great Lake Swimmers de Tony Dekker pousserait à lancer plusieurs comparaisons toutes plus avantageuses les unes que les autres qui donneraient à le faire connaître et le situer un peu mieux sur l’échiquier musical. Car à l’écoute de ce folk cotonneux et douillet, avec ses airs tristes armés de formidables mélodies, on pense inévitablement aux Red House Painters de Mark Kozelek et autres chantres de la mélancolie rêveuse. Mais au-delà des comparaisons, les chansons de Dekker sont de cet acabit qui fait qu’elles nous agrippent au moment où l’on s’y attend le moins et forcent l’admiration autant qu’elles peuvent fasciner, pour un peu qu’on leur donne de l’espace et du temps, ce qu’elles viennent facilement chercher de toute façon.
Guide albums
Great Lake Swimmers
Bodies and Minds
Weewerk, 2005