Que serait devenu le reggae si Chris Blackwell, patron de Island, n’avait pas dénaturé Bob Marley afin de plaire aux marchés européens? Une musique brinquebalante, hasardeuse et fragile. Quelque chose de fort ressemblant en fait à ce que radote Gregory Isaac depuis 40 ans. Trois albums parus en quelques mois, dont une superbe compilation, ramènent ce perpétuel jeu de contretemps à une stricte authenticité de conteur populaire. Un phrasé, une voix jadis inimitables, maintenant transmis de père en fils.
Guide albums
Gregory Isaacs & Son
Father and Son
Artist Only!/Ozone, 2000