Deux des personnages les plus inclassables de la ville s’unissent le temps d’un EP. Sur sa portion, Grimes poursuit l’exploration d’un électro-pop sinueux, tendance chillwave, entamée avec l’album Halfaxa (2010). Après l’explosion d’idées avant-gardistes de l’excellent Geidi Primes (2010 itou), honnêtement, cette régression est un peu dure à prendre. Quant à D’Eon, c’est l’inverse: il livre des pièces plus serrées, moins erratiques et peaufine ainsi l’espèce d’électro-funk sombre, genre Prince goes gothique, inauguré avec le tiède album Palinopsia (2010). Dans les deux cas, on a affaire à des artistes en manque cruel d’un filtre, peinant à départager les bonnes idées des mauvaises. On pourrait étendre le raisonnement à plus d’un artiste de l’écurie Arbutus. Pas vrai, M. Savage?
Guide albums
Grimes / D'Eon
Dark Bloom EP
Arbutus-Hippos in Tanks, 2011