Comme Nick Cave s’entoure ici de trois de ses valeureux Bad Seeds (Warren Ellis, Martyn Casey et Jim Sclavunos), peut-on vraiment parler d’un nouveau projet? Grinderman découle plutôt d’une nouvelle dynamique de création, car au lieu de composer lui-même puis d’en proposer le résultat à ses musiciens, Cave les a conviés à prendre part aux séances d’écriture. Après un marathon de composition de cinq jours, voilà qu’est né ce premier album dont l’approche primitive et perverse renvoie aux racines rock-garage de Birthday Party, groupe dans lequel se trouvait Cave il y a 25 ans. Et bonne nouvelle: ce retour à une forme plus crue et plus directe s’opère sans aucun soupçon de nostalgie. Alors que certains titres montrent les dents et que la voix du maître s’y fait grave et menaçante, d’autres sont frappés par la grâce et dévoilent des ambiances apaisées.
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Grinderman
Grinderman
Anti/FAB, 2007