Grinderman ne sera pas le groupe d’un seul album, finalement. Sur ce judicieusement titré Grinderman 2, le projet secondaire de Nick Cave et de trois membres de ses Bad Seeds (Warren Ellis, Jim Sclavunos et Martin Casey) demeure en zone d’inconfort. Blues expérimental déjanté, bad trip psychédélique, country amphétaminé, garage à la Stooges… Si ce disque est tout aussi intense que le précédent Grinderman, si les attaques de larsen sont peut-être même plus brutales, Grinderman 2 semble toutefois plus "nuancé", proposant au détour d’un blues sauvage et sonique (Worm Tamer) un What I Know sombre et tout en retenue ou l’étonnante Palaces of Montezuma aux couleurs pop FM des années 70. Tout ça est inquiétant à souhait et terriblement sexy.
25 % de sex-appeal tordu
20 % de folie contrôlée
20 % de furie incontrôlable
15 % du fantôme de Ron Asheton
10 % de mysticisme illuminé
10 % d’âmes en perdition
