Les musiciens indigènes Gurrumul Yunupingu et Israël Kamakawiwo’ole ont tous deux réémergé de l’Océanie ces dernières années, et ce, même si le second est décédé depuis 15 ans et que le premier fut aperçu au sein du groupe aborigène Yothu Yindi dès 1992. Découvert récemment par le contrebassiste Michael Hohnen, Gurrumul, le chanteur non-voyant, cumule les éloges les plus dithyrambiques en Occident. Son chant triste tout en langueur monotone est reçu comme une voix angélique d’une sincérité troublante. Dans Gopuru, une mélopée en dialecte yolngu, il évoque un poisson prédateur préhistorique, et dans Bayini, son peuple se rassemble sur la plage pour contempler l’horizon et chanter: «Je me souviens».
Guide albums
Gurrumul
Rrakala
Justin Time, 2012