Si les grands musiciens se révèlent par leur sens de l’économie, Guy Bélanger est sans doute un très grand musicien. Il faut écouter une pièce comme Wide and Wild, fait saillant folk de ce troisième album, pour mesurer à quel point le maître de l’harmo n’a besoin que de quelques notes pour apposer sa signature, inimitable conjugaison de mélancolie et d’allégresse. Qu’il roule les mécaniques en compagnie d’un Antoine Gratton atomique dans The Wild Bunch décoiffera certes, mais c’est avec le Bélanger qui dessine des aurores boréales dans le ciel d’ondoyants instrumentaux comme Morning Lights ou d’un bon vieux slow comme Don’t Touch That Dial (trop rare Breen LeBœuf au micro) qu’on veut monter pour un long tour de machine.
Guide albums
Guy Bélanger
Dusty Trails
Bros, 2012