Il faut du courage pour quitter un boulot payant de conseiller politique au PQ pour se lancer dans la chanson comme Guy-Philippe Wells l’a fait en 1998. Il a préféré l’aventure artistique, grand bien lui fasse. Il a mis sept ans pour accoucher de Futur antérieur, un premier opus qui résume le travail consigné sur trois maquettes. Il sait écrire, avec une verve sarcastique proche de celle de Plume Latraverse, une fantaisie qui rappelle Boris Vian. Il manie habilement la critique sociale (La Vie Visa, Vache), l’observation décalée de l’espèce humaine (Les Martiens) et surtout la peinture de paysages sentimentaux (Jusqu’où l’eau est profonde, Traverse mes nuits). Le hic, c’est le manque de personnalité musicale, la banalité de sa pop-rock un peu molle, en contradiction avec la vigueur de sa plume.
Guide albums
Guy-Philippe Wells
Futur antérieur
Productions de l'onde, 2005