Il y a une grande chimie créatrice qui unit les quatre musiciens de Half Moon Run et ça s’entend sur ce deuxième album. Les avenues explorées sont nombreuses, mais la trame du disque reste cohérente. Le groupe montréalais nous déstabilise en début de disque avec Consider Yourself où les guitares sont hyper mordantes, les synthétiseurs sont bien gras, le piano est dramatique et l’interprétation de Devon Portielje est crinquée à fond. Puis, avec Hands In the Garden, les musiciens nous ramènent à un folk-rock-électro plus doux et plus près du son de son prédécesseur. L’ajout des synthétiseurs ne devrait pas trop faire peur aux nombreux fans du groupe – le Métropolis affiche quatre fois complet en avril! – puisqu’ils n’encombrent pas les chansons. Quoique la poésie de Devon Portielje ait ses limites – les textes étant trop hermétiques par moments -, le chanteur les défend toujours avec grande conviction.
EXTRAIT: Turn Your Love