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Hole: Nobody's Daughter

Hole
Nobody's Daughter

Universal, 0000

Pas facile de vieillir, pour une icône des années 90. Il y a celles qui évoluent d’une manière intéressante (PJ Harvey, Björk), inintéressante (Tori Amos), et les autres qui font du surplace, comme ici. Sur ce premier album de Hole depuis 1998, Courtney Love (seule membre originale) s’est entourée d’autres figures de l’ère grunge: Billy Corgan et Linda Perry (4 Non Blondes). Composées dans un moment de vulnérabilité (énième cure de désintox), les chansons donnent l’impression que Courtney essaie de réanimer la furie en elle; ça marche par moments, ailleurs, on la sent à bout, engluée dans ses histoires malsaines, s’époumonant en vain. On pense à une autre écorchée: Marianne Faithfull. Ça se veut cru, mais la production léchée dilue l’urgence.