En matière de rock épique, texturé, à grand déploiement, la barre est montée très haut depuis l’avènement de The Arcade Fire. Sony a beau faire parader devant nos yeux et nos oreilles ses plus ténébreux et racés poulains, lire Hope of the States, on finit par les trouver poseurs en comparaison. Guitares grésillantes à la Godspeed, piano mélancolique et ombrageux, violon nerveux, parfum de scandale (suicide du guitariste l’hiver dernier), réalisation irréprochable signée Ken Thomas (Sigur Ros), tout ça ne réussit pas à faire oublier quelques faiblesses qui ont leur poids: section rythmique qui en fait trop à force d’évoquer un champ de bataille ravagé, voix déjà entendue qui ne transcende pas ses influences, manque de raffinement dans les émotions véhiculées. L’exaltation annoncée ne vient pas.
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Hope of the States
The Lost Riots
Sony, 2004