«Je te ferai une maison avec un plafond qui s’enlève», promet Laurence Nerbonne dans C’est mieux comme ça, avant de laisser les cors français poursuivre ces déchirants adieux, point final d’un premier album qui sonne comme un troisième tant il fait état de l’assurance d’un band qui en a vu bien d’autres. Serties d’un lyrisme qui se veut obscur, mais dont les mots – des «je» et des «tu» spleenétiques – se révèlent de façon exponentielle, les chansons émeuvent comme un Lars von Trier peut brasser la cage. Le groupe est plus rock, aussi, qu’à ses débuts: les sulfureuses La bête et la mitraille, Garde à vous et la chanson-titre font montre d’un grand savoir-faire dramatique: guitares syncopées, percussions militaires… pour mettre en scène des histoires qui puisent leurs voix uniques dans l’urgence, celle qui vient à force de trop aimer, de mal aimer.
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Hôtel Morphée
Des histoires de fantômes
Audiogram, 2013