Chanson dramatique, lustre pop, mordant rock dans une facture acoustique, arrangements dominés par deux violons, minutie post-rock, crescendos à gogo. Un mélange incertain qui pourrait mal tourner entre de mauvaises mains, mais le quintette local fait prendre la sauce de main de maître, sur ce second EP infiniment plus convaincant que son prédécesseur éponyme de 2009. Prendre un détour et Les Oiseaux de verre carburent essentiellement à la théâtralité, mais la pièce-titre et Sept Ans s’imposent par leurs mélodies remarquables, soutenues avec force et nuances par Laurence Nerbonne, au chant stylisé mais jamais excessif. Un peu Coeur de pirate pour adultes, un peu La Patère Rose version dark, Hôtel Morphée pourrait avoir trouvé une formule gagnante.
Guide albums
Hôtel Morphée
Novembre est mort
Indépendant, 2010