Récipiendaire d’un prix Victoire de la musique en 2012 pour Suppléments de mensonge (250 000 exemplaires vendus en France), Hubert-Félix Thiéfaine ne semble pas connaître d’essoufflement. Ce 16e effort prouve bien que le vétéran de la chanson a encore la plume agile et est capable de pondre des morceaux délicieusement mélancoliques, mais peut-être moins sombres qu’auparavant. La sérénité sans doute. Les Valentins Édith Fambuena et Jean-Louis Pierrot ont effectué ici un travail de réalisation impeccable, sans dénaturer le style du chanteur. À l’instar d’un Higelin par exemple, Thiéfaine a toujours préconisé une approche marginale et bien personnelle de la chanson. Authentique, comme sur la pochette de l’album où, à bientôt 65 ans, il s’affiche torse nu, sans pudeur. Suppléments de mensonge? Suppléments d’âme, dirons-nous.
Guide albums
Hubert-Félix Thiéfaine
Suppléments de mensonge
Lilith, 2013