Si «l’emballage» de l’œuvre est quand même intéressant (la voie actuelle — la musique numérique — moussée à l’aide d’un support qui n’en finit plus de mourir: le papier journal), les nouvelles compositions de la sensation pop rock électro locale «contenue» dans ce magazine au visuel très «Pinterest», elles, sont infiniment plus conventionnelles sur Run, son premier album complet.

Quatuor ayant vu le jour en 2012 qui s’est rapidement distingué à l’extérieur de la province grâce à un maxi dévoilé l’année dernière (ses chansons reviennent d’ailleurs sur Run), Human Human fait davantage du surplace qu’il évolue sur Run. Le talentueux combo s’efface derrière des pièces qui manquent cruellement de personnalité tant elles suscitent d’autres artistes (Youth, par exemple, pourrait — à quelques ajustements près — autant se retrouver sur un disque de The National que le prochain Arcade Fire, voire un vieux CD de The Cure).

Ceci étant dit, Run demeure bien foutu dans son genre, plaira aux fans de Human Human déjà gagnés et pourrait interpeller les mélomanes appréciant les groupes susmentionnés ainsi que des projets tendance à la The xx ou Neon Trees.

Bref, une première œuvre satisfaisante qui jette bien les assises du collectif.