Ian Fournier
Émile Nelligan, ma pensée est couleur.

Il est bon de voir des artistes indépendants comme Ian Fournier continuer à sortir des albums avec de faibles moyens mais un solide talent. Pour son quatrième disque, après un passage par le rock, la chanson et l’instrumental, Fournier a décidé de se consacrer aux poèmes de Nelligan, plus de 30 ans après Monique Leyrac. Seize textes contemplatifs, mélancoliques, sombres, portés essentiellement par une guitare acoustique ou parfois classique. Un peu de mandoline, de basse, et le tour est joué: ça chante. On peut même, sans préjudice, se laisser bercer par la beauté des musiques, sans trop porter attention aux paroles. Et ça, en poésie chantée, c’est rare.