Post Pop Depression serait semble-t-il l’ultime effort d’Iggy. C’est aussi celui qu’on avait le plus hâte d’entendre depuis longtemps étant donné cette association avec Josh Homme (Queens of the Stone Age, Eagles of Death Metal…). Mais voilà, le résultat n’est pas à la hauteur des attentes. C’est ce qu’on craignait, car, soyons francs, mister Pop n’a jamais brillé en solo autrement qu’avec Bowie pour ses deux magnifiques albums berlinois – The Idiot et Lust For Life – et le New Values en compagnie de James Williamson. Et tout ça remonte avant 1980. Quant à l’apport de Homme, il se fait surtout sentir par des musiques plus nuancées et une orchestration soignée, avec en tête l’objectif de reprendre là où Iggy s’était arrêté dans son aventure germanique. Si Post Pop Depression demeure un des albums les plus intéressants et inspirés que l’Iguane ait réalisé depuis des lustres, cette collaboration laisse l’auditeur sur sa faim par son manque de folie, de fraîcheur et de réelles chansons fortes. À 68 ans, la voix chancelante, ses belles années sont loin derrière.
Guide albums
Iggy Pop
Post Pop Depression
Loma Vista, 2016