Ima
A la Vida!

«Je sais, je suis gourmande, mais la vie est courte». Quand Ima fredonne cela avec sa voix lascive, coquine, enrouée, tout va bien, forcément! Pour le reste, la belle tente de rééditer l’exploit de son précédent Smile, un succès plus qu’enviable au pays. Toujours flanquée de Guy St-Onge dans le rôle de l’homme-orchestre, elle écarte cette fois le jazz mais aligne des airs bien aimés du public adulte et qui célèbrent tous le bonheur d’exister. Mais on ne s’attaque pas sans risque au répertoire des Beatles, de Joplin, de Piaf et même de Véronique Sanson. Elle passe parfois à côté (Tu verras de Nougaro), mais règle générale, elle tire son épingle du jeu (Cucurrucucu Paloma de Tomás Méndez, magnifiquement épanchée). C’est plutôt l’emballage trop «pop saupoudré d’exotisme» qui agace par moments.