On dira ce qu’on voudra d’Indochine, le groupe, ou plutôt Nicola Sirkis, a su garder une certaine constance depuis la sortie de 3 en 1985, autant dans les thématiques que dans le son, le ton et la couleur des chansons (et les palmarès français du même coup). Un univers gris-bleu, une certaine mélancolie, une fragilité émouvante, un romantisme tourmenté… Quelques fois plus new wave, d’autres fois plus rock alterno, sinon carrément sucré pop. La formule Indochine touche encore une jeunesse qui ne cesse de s’identifier au groupe et un bassin de fidèles qui vieillit, mais ne perd pas l’enthousiasme. Alors oui, sur ce douzième album, Nicola Sirkis répète sans surprendre la même formule gagnante, mais disons de façon plus électro-pop, avec des chansons directes (dont une signée Lescop et un texte de Mireille Havet), hymnes en devenir visiblement conçus pour la scène.
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Indochine
Black City Parade
Sony, 2013