Indochine
L'Intégrale des clips - DVD

‘est la période des années 80, celle où les synthés étaient rois, qui est la plus intéressante en termes de vidéoclips d’Indochine. Ceux-ci sont crades, légèrement glauques, froids, très stylés, dans une esthétique cheapo (récupérée depuis), faute de moyens, où le grain de l’image est dilaté, où l’on superpose en un curieux photomontage les images en couleurs et celles en noir et blanc (Les Tzars). Gainsbourg apparaît fumant une clope dans un vidéo dont il signe aussi la réalisation (Tes yeux noirs). Le clip de La Buddha Affaire est l’un des plus réussis et audacieux, de facture onirique, style rêve éveillé. C’est après que ça s’est gâté, se dit-on à la vue de Drugstar et Satellite, quand Sirkis et sa bande se sont mis à inviter des ados mal lunés de 20 ans leurs cadets que l’on croirait tout droit échappés d’une pub de Calvin Klein… Jusqu’au risible Marilyn dans lequel Sirkis apparaît en robe et s’improvise pâle copie de Manson ou Trent Reznor. Les deux derniers clips sont un simple enregistrement du groupe en concert. Alors là, vraiment, on appuie sur "skip" et on retourne à l’époque 82-90.