Toute personne qui a solidement accroché au premier Interpol paru en 2002, Turn On the Bright Lights, vivra une déception à l’écoute d’Antics. Au lieu de pousser sa complexité et sa noirceur initiales encore plus loin, d’élaborer ses mélodies vocales, Interpol s’est contenté d’un album semblable, sans risque et nettement inférieur au précédent. Les guitares planantes et la voix de Paul Banks ont toujours cette propension à foutre la chair de poule, mais autrement, ces nouvelles compositions quasi sans rage et sans sentiment d’urgence ne dégagent aucune candeur. Not Even Jail et A Time to Be So Small figurent tout de même au nombre des bonnes idées new wave introspectives qui font d’Antics un bon disque, mais sans plus.
Guide albums
Interpol
Antics
Matador/Beggars, 2004