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Interpol: Turn on the Bright Lights

Interpol
Turn on the Bright Lights

Matador, 0000

Poésie neurasthénique sur fond musical inconsolable, ce premier essai des New-Yorkais d’Interpol jouissait, avant même sa parution, d’un buzz médiatique des plus favorables. Guitares réverbérées jusqu’au bout de la nuit, timides effluves bruitistes, voix sensible et torturée au possible, basse martelée avec efficacité et sens du support mélodique: ce n’est pas gratuitement qu’on a affilié Interpol au légendaire groupe de Ian Curtis, Joy Division. Sorte d’agréable anachronisme, esthétiquement parfait, Turn on the Bright Lights souffre peut-être de quelques pièces plus faibles, mais plante les pieds avec aplomb dans le triste ciment de la ville. Sous la grisaille, exactement.