Jobim, Jobim, encore Jobim! Le guitariste Irio De Paula a beau s’appliquer dans son hommage au maître compositeur, on peut douter maintenant de l’utilité d’un tel disque même s’il renferme quelques mélodies moins connues du grand Antonio Carlos. En effet, le Brésil d’aujourd’hui, sans renier l’héritage des années soixante, a beaucoup mieux à offrir que les doucereuses bossas-novas de la génération de «la Fille d’Ipanema». Surtout dans un arrangement orchestral qui, pour soigné qu’il soit, frise la muzak désincarnée des grandes surfaces. (N’est pas Claus Ogerman qui veut!). Bref, Corcovado et Dindi resteront des classiques, des modèles d’écritureharmonique; mais pour les gisements bruts d’Amérique du Sud, mieux vaut aller fouiner dans d’autres catalogues.
Guide albums
Irio De Paula
Saravà Jobim
Pacific Time/Oasis, 2000