Il est de la race des auteurs-compositeurs qui ne déchaînent ni tempêtes ni passions, mais qui signent d’une main lente et sûre des vers magnifiques: par exemple, Les poissons vont au feu, preuve multipliée par douze que l’homme touche parfois au sublime. Quatre ans après la sortie de son troisième album, La Rose des sables, coproduit par Richard Séguin, les deux premiers opus de J.F. Lamothe sont réédités en compacts: L’Ilot (1979), symbole d’une chanson intemporelle inspirée de Dylan et de Vigneault, et Craque l’allumette (1985), une ouvre qui, à l’image de Tension attention de Daniel Lavoie, vieillit mal parce que estampillée «soupe synthétique façon années quatre-vingt». A n’écouter, dans ce cas-ci, que pour les textes.
Guide albums
J.F. Lamothe
En résumé
Fonovox/Fusion III, 1998